Agriculture de précision 12 000 ha pour le réseau be Api
Un an après son lancement, be Api, réseau d'InVivo proposant des services d'agriculture de précision intraparcellaire, a concerné 12 000 ha, pour une centaine d'agriculteurs. Objectif, « repositionner les coopératives comme les leaders de l'agriculture de précision en France ».
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« L'API (agriculture de précision intraparcellaire), c'est un gisement économique et environnemental pas suffisamment exploité », a résumé Thierry Darbin, directeur de be Api, lors d'une conférence de presse à Paris, le 4 octobre. Soit dans le cas de be Api, une gamme de services, de l'élaboration de cartes au conseil agronomique intraparcellaire.
Objectif : 20 000 ha en plus
La démarche a été lancée il y a un an dans trois coopératives, Cap Seine, Val de Gascogne et Sèvre-et-Belle. Aujourd'hui, be Api, qui explique être un réseau de coopératives développant des solutions en API, annonce, pour la campagne 2016-2017, 12 000 ha couverts, soit une centaine d'agriculteurs impliqués et 32 coopératives. Elle vise 20 000 ha supplémentaires pour la nouvelle campagne.
Techniquement, be Api s'appuie sur sa filiale R & D, Défisol services, et sur les autres filiales du groupe InVivo, comme le studio Agro-Digital à Monptellier et Smag, avec lesquels il a développé un logiciel spécifique.
Une démarche d'entreprise
« Ce qu'on a souhaité avec be Api, c'est proposer un service qui repositionne les coopératives comme les leaders de l'agriculture de précision en France », appuie Thierry Darbin. En pratique, les coopératives partenaires ont signé une convention de fonctionnement, qui fixe les droits et les devoirs de chacun. be Api est piloté par un comité de direction de 13 coopératives, un comité opérationnel de 10 coopératives, et un comité technologique de 14 coopératives.
Premier pas pour les coops : former ses équipes. Pour cela, be Api a mis en place des modules de formation, et un « webinar », pour les formations en ligne. « be Api s'intègre dans une démarche d'entreprise », explique Laurent Maillard, responsable du réseau. Ce qui freine les nouvelles recrues ? « Comme partout, il y a beaucoup de dossiers à gérer dans les coopératives. Il faut pouvoir mobiliser les ressources suffisantes, tout dépend des priorités données », répond Thierry Darbin.
Des freins à lever chez les agriculteurs
Quant aux exploitants, si pour be Api, « les feux sont au vert », des freins persistent. Un sondage mené chez Val de Gascogne a montré que le premier reste le non-équipement. Le coût financier a aussi été évoqué. Avec un montant estimé par William Blanchet, agriculteur dans le Gers, à 140 €/ha, les sommes grimpent vite.
« Mais la démarche est reconnue par le Crédit Agricole comme un investissement comme les autres », indique Laurent Maillard. Le retour sur investissement prend en général trois ans », entre économies d'intrants et gains de rendement. Le fermage et l'approche de la retraite ont aussi été évoqués.
Marion Coisne
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